La FAQ ( questions/réponses ) | La Fed’ : Fédération des tutorats santé ( PACES ) de l’Université Montpellier 1 ( UM1 )

Oeil

Salut!

Alors pour résumer le principe des sommations : elles concernent les potentiels gradués. On sait que ces potentiels graduels se conduisent de manière décrémentielle, c’est-à-dire que leur amplitude (= la variation de potentiel) va diminuer à la fois dans l’espace et le temps, tout au long de la membrane neuronale (corps cellulaire ou dendrite). Ces variations de potentiel étant assez faibles (env. 20 mV), elles ont besoin d’être sommées (algébriquement) à l’échelle du neurone entier pour, in fine, atteindre une valeur seuil si la stimulation est efficace et créer un potentiel d’action sur la zone gâchette du neurone

  • Sommation spatiale : c’est l’addition d’amplitudes de potentiels gradués provenant de synapses différentes. On ne va pas dire que t = 0 pour une sommation spatiale car sa définition ne se base que sur la notion de synapses différentes.
  • Sommation temporelle : elle désigne l’addition d’amplitudes de potentiels gradués créés successivement en un temps réduit. Ainsi dans une même synapse, l’arrivée de plusieurs potentiels d’action (en pré-synaptique) proches dans le temps va conduire à la formation de plusieurs potentiels gradués (en post-synaptique) dont les amplitudes s’additionneront : c’est la sommation temporelle. On comprend bien que les amplitudes de 2 potentiels gradués, créés à 10 secondes d’intervalle au sein d’un même espace post-synaptique ne pourront pas se sommer; le potentiel de membrane à ce niveau aura eu le temps de revenir à sa valeur de repos. Donc ta définition de la sommation temporelle est valide si les potentiels graduels ont le temps de s’additionner.

Ces deux types de sommation peuvent donc être retrouvées simultanément.

Pour ton autre question un potentiel gradué peut en effet être une dépolarisation ou une hyperpolarisation de la membrane. Au niveau d’une même synapse on aura toujours le même type de potentiel gradué en post-synaptique, avec bien entendu une amplitude différente selon l’intensité du stimulus reçu : un PPSE (potentiel post-synaptique excitateur) qui sera une dépolarisation ou alors un PPSI (PPS inhibiteur) qui sera une hyperpolarisation.
Le cas de la plaque motrice est particulier car les potentiels de plaque motrice sont toujours des dépolarisations de la cellule musculaire, donc des PPSE.

Et « influx nerveux » désigne bien le potentiel d’action.

Ca répond à tes questions ? Sinon n’hésite pas à relancer.

Bon courage! oeil

TS Physio ATM²
Recherche photon : noir, grand, mince, la quarantaine.