«C’est chaud de dire à une primante qui est 1700 que c’est pas mort pour pharma cette année. »

Soit. Maintenant, dis-moi quel est l’intérêt de lui dire que c’est mort. Pour être pris en pharma, il faut 11,5. Il est tout à fait possible de remonter sa moyenne d’au moins 2 points entre le premier et le second quad (ça m’est arrivé, donc je le sais), surtout en pharma où l’on n’a pas l’APB pour baisser toutes les notes (la BCM est une UE lourde, mais on est en général bien récompensé quand on a pris la peine de la travailler). Si pour l’instant, elle a 8 ou 9 de moyenne, pourquoi ne serait-il pas possible de monter à 11,5 ? Pourquoi la décourager ? Peut-on vraiment travailler autant dans l’optique de réussir en doublant que dans celle d’avoir son concours à la fin de l’année ? Si elle y croit, il se peut qu’elle ne réussisse pas cette année, mais pendant ce semestre où elle y aura cru, elle aura pris un rythme de travail, elle aura compris qu’elle peut réussir. Elle sera peut-être déçue, certes, mais elle abordera son doublement avec confiance et elle réussira. Si, au contraire, elle n’y croit pas, que se passera t-il ? Elle ne fera pas grand chose ce semestre. Sérieusement, il faudrait être un peu fou pour s’imposer un rythme de PACES alors qu’on n’a aucun espoir de réussir. « Remonter des places »…Est-ce une perspective suffisamment motivante pour tenir durant tout le long 2nd quad ? Pour endurer les cours de BCM, les TD interminables, le dédain des gens mieux classés ? Il faut qu’elle garde les yeux fixés sur ce qui lui permet d’espérer d’avoir pharma cette année. Ce n’est pas impossible, et si les autres ne le font pas, c’est parce qu’ils sont découragés, ou parce qu’ils veulent doubler pour médecine (et là, c’est sûr que c’est mort cette année ; mais pour pharma, non!). Les « exceptions », comme tu dis, ils y ont cru, eux ! Pourquoi ne pourrait-elle pas être une exception ? Après tout, en étant 1700, elle n’est pas en lice pour une réussite ordinaire, annoncée, mais pour une victoire exceptionnelle, porteuse d’espoir pour les nombreuses personnes qui auront, dans les années à venir, le même rang qu’elle au 1er quad.

« La chute est d’autant plus dure lorsqu’on n’y est pas préparé ».

Peut-être, mais il y a pire que d’y avoir cru et de voir qu’on n’est pas pris. Le pire, c’est quand on est trop bien préparé à l’échec. Tellement bien préparé qu’on ne fait plus rien, tout en sachant que l’on est en PACES, qu’on est censé réussir (ou au moins tout faire pour) et que les parents payent pour ça. Le pire, c’est d’être rongé par une flemme indicible, pendant des mois, parce qu’on n’y croit plus. C’est un risque qui guette particulièrement les personnes dont le classement n’est guère encouragent et c’est pour l’en prémunir que je lui conseille l’amphi et la BU.

« Je pense que dans les conseils il faut rester réaliste»

Je suis tout ce qu’il y a de plus réaliste. SF en étant 1200, ce n’est pas si compromis que ça, puisque ça a déjà été fait. Elle est primante, on ne peut que lui conseiller de tout faire pour l’avoir cette année. L’UE7 est une chance : il faut la saisir.

« Mais bon après c’est sur c’est pas bien grave on est qu’en paces, c’est pas comme si on risquait d’être guillotinés si on rate ^^ c’est qu’un jeu tout ça »

Parlerais-tu de cette façon si tu avais gardé cette année ton classement de l’an dernier ? Si la PACES est un jeu (ce qu’elle est à bien des égards, je pense au rôle très important du hasard), alors c’est un jeu cruel, dont beaucoup ressortent brisés. Quand on a la chance (oui, je dis la chance) d’être bien classé, il est odieux de décourager inutilement des primants pour lesquels tous les espoirs sont permis.